Soft Cocoon

Et voilà, je commence le dernier mois de grossesse. Un petit point s'impose...

Mini-nous:
A la dernière échographie de 34.5 SG, elle pèse 2275 grammes (+/- 10%). Elle pète toujours la forme, elle est toujours au 5ème percentile. Elle continue à avoir son hoquet quotidien.
Malheureusement, la maternité ne voit pas cela du même oeil. Bien que les courbes de ma crevette continuent d'être régulières, le gynécologue que j'ai vu la dernière fois m'a dit qu'il allait falloir envisager un déclenchement au plus tard à 37 semaines de grossesse, et même avant si elle casse sa courbe... Donc dans maximum deux semaines, Princesse sera parmi nous. Je suis heureuse à cette idée, mais pas du tout rassurée par la perspective du déclenchement. Apparemment, mon col n'est pas prêt pour le moment... Je ne sais pas si en à peine deux semaines, cela peut bouger de manière significative ! J'ai peur de trop souffrir, que les forceps soient nécessaires, de devoir accoucher par césarienne...
Je me suis beaucoup renseignée, et visiblement, il n'y a rien d'étonnant à se faire déclencher pour un RCIU, aussi minime soit-il, aussi régulières que soient les courbes. J'ai rendez-vous pour la semaine prochaine pour deux monitorings et une échographie. Je vais croiser les doigts pour que Princesse continue à grossir pour pouvoir la garder au chaud le plus longtemps possible...

Moi:

 
- Physiquement, tout va pour le mieux. Je ne me traîne pas, je continue à marcher une bonne demi-heure par jour, à faire ma petite gym le matin, et à y prendre plaisir. Je n'ai toujours pas de vergetures ni de ligne marron franchement apparue sur mon ventre, mon nombril ne ressort pas intégralement (mais il faut dire qu'il était très enfoncé à la base!). Par contre, j'ai négligé mes cuisses, et je crois que quelques petites vergetures sont en train de faire leur apparition !!
Je me sens toujours ronde, je grimace toujours en rentrant dans mes jeans. J'imagine tout le sport que je ferai après l'accouchement pour m'encourager !! Je ne réalise peut-être pas encore la fatigue qu'entraîne le fait d'être maman...

- Côté moral, le gynécologue m'a foutu un sacré coup derrière la tête. Je commence à stresser de l'accouchement alors que jusqu'à présent, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il faut sans doute que je digère cela, et ça ira mieux après. En tout cas, je ne sais pas si c'est la tête qui agit sur le corps ou non, mais depuis aujourd'hui, lorsque j'ai des contractions (je contracte beaucoup depuis le début de la grossesse, sans douleur ni gêne particulière), je ressens quelques douleurs. Peut-être que le travail se met en place lentement mais sûrement... J'espère ! Car à mon terme, Princesse n'est plus considérée comme prématurée. Alors si elle pouvait pointer le bout de son nez sans qu'on ait à passer par un déclenchement...

 Côté préparatifs:

- Futur papa a dû s'empresser d'envoyer la lettre à son employeur pour pouvoir bénéficier du congé paternité au plus tôt. Normalement, il faut l'envoyer un mois avant la date du congé demandé, et si je suis déclenchée dans deux semaines, il va déjà rater notre retour à la maison ! Il ne reste plus qu'à espérer que son employeur soit compréhensif et accepte de le laisser partir en congés plus tôt...
- J'ai quasiment tout acheté. Il ne reste que 2-3 bricoles. Je pense que nous sommes prêts à accueillir notre fille dans de bonnes conditions. Il manque surtout les biberons...
- Ma valise est presque bouclée. J'y ai mis deux pyjamas d'allaitement que je viens d'acheter, une crème au calendula pour l'allaitement, des affaires de toilettes, des bouts de seins en silicone, des coussinets d'allaitement, des slips jetables et des blancs en coton, des serviettes hygiéniques...
Pour Mini-nous, 5 ou 6 pyjamas (en taille 0 et 1 mois), un peu plus de bodies, des bavoirs, deux bonnets, des chaussons, une tétine, des couches (ma maternité ne les fournit pas), une serviette de toilette, son doudou...

Le grand moment approche !

Je me sens physiquement bien. Je peux toujours me mouvoir sans souci, même si je dois pratiquer une petite gymnastique pour me baisser : soit sur le côté, soit en pliant les jambes « façon  grenouille » : jambes écartées, je plie, je me penche en avant. Je suis hyper sexy quoi ! Fait plutôt étonnant par rapport à ce qu’on m’avait prédit, j’arrive encore à m’épiler moi-même. Bon, ça prend du temps, mais ça évite d’aller chez l’esthéticienne et de rester allongée une bonne vingtaine de minutes sur le dos. Parce qu’être allongée sur le dos, ça par contre j’aime plus du tout. Sauf quand je peux mettre un oreiller sous mes jambes, sinon je me sens vite oppressée.

Sinon, et bien que mon poids sur la balance n’augmente plus de manière aussi fulgurante que le mois dernier, je me sens de plus en plus grosse. C’est assez désagréable comme sensation. Je le remarque surtout sur les photos, avec ma « face de lune », et dans les vêtements que je mets de plus en plus de temps à choisir.
Avec tout ça, je suis passée aux soutiens-gorges spécial grossesse et allaitement. Je ne sais pas encore si j’allaiterai, alors dans le doute j’ai préféré choisir cette option. Idem pour mes pyjamas que j’amènerai à la maternité. La semaine prochaine, je prépare ma valise pour la maternité… Ça fait tout drôle de se dire que dans dix jours, elle est susceptible d’arriver à tout moment, sans que je stresse parce qu’il est trop tôt.

Depuis quelques jours, elle a le hoquet quasiment quotidiennement. C’est notre Mini-nous qui commence à faire comme nous :)

S'il y a bien une chose à laquelle tiennent la plupart des futures mamans, outre d'avoir un bébé en bonne santé, c'est bien d'éviter les vergetures. Pour cela, les crèmes, huiles et compagnie existent à profusion. Dur dur de faire son choix parmi toute cette pagaille !

Pour ma part, je ne suis pas vraiment le genre de femme à avoir l'habitude de me tartiner des pieds à la tête. J'utilise une crème de jour pour le visage, rarement de soins. Pour le corps, j'ai la fâcheuse tendance à attendre d'avoir une peau de crocodile pour me badigeonner de crème hydratante. C'est comme ça, je n'arrive pas à prendre cette habitude. Bref, comme dans la plupart des domaines, je manque d'assiduité.

Mais cette fois-ci, on ne plaisante pas. Hors de question de me retrouver rayée comme un zèbre. Alors au moins trois fois par jour (un avantage d'avoir arrêté le travail si tôt...), je me tartine de différents produits. A 32 semaines de grossesse, je n'ai toujours pas de vergetures. Je sais que la bataille n'est pas encore gagnée et que tout peut se jouer dans les dernières semaines, ce d'autant que je n'ai pas l'impression d'avoir un ventre énorme jusqu'à présent ; du moins, il ne m'incommode pas spécialement comme c'est le cas pour plusieurs futures mamans avec qui j'ai discuté, mais elles travaillent toujours et font peut-être plus "appel" à leur bidou que moi. Bref, quitte à appliquer plein de produits plusieurs fois par jour, autant les prendre le plus bio possible...

La crème qui a tout d'abord attiré mon attention, c'est La Confidente, d'Omum, avec ses ingrédients à 100% d'origine naturelle, 99.5% d'origine bio: beurre de karité, huile de sésame, aloe vera, vanille.

La texture est hyper agréable, on a l'impression d'attraper un petit bout de nuage qui s'évanouit pour se transformer en huile sur le ventre. Et l'odeur... J'en suis absolument folle. Bref, c'est devenu mon rituel du soir. Je m'en badigeonne le ventre et je me laisse envahir par les arômes de vanille qu'elle dégage. Un petit moment de bonheur.

Le matin, juste après la douche, j'utilise La Surdouée, toujours d'Omum, toujours à 99.5% bio, composée d'aloe vera et de neuf huiles différentes: jojoba, sésame, prune, abricot, argan, onagre, cameline, bourrache et carthame. Elle pénètre très bien dans la peau, c'est une huile sèche qui permet aux plus pressées de s'habiller juste après ! Elle est certes plutôt chère (37.9€), mais elle est très économique : j'en suis toujours à mon premier flacon, entamé il y a trois mois ! Etant donné que j'en avais acheté deux de plus, elle va donc me suivre également après l'accouchement.

Et puis, ma soeur m'a offert la crème qu'elle utilisait pendant sa grossesse: Lotion intensive anti-vergetures de Palmer's. Elle a été efficace pour elle. Bon, par contre, ce n'est pas bio. Et très honnêtement, j'ai eu beaucoup de mal au début avec l'odeur entêtante de cacao qu'elle dégage. Elle est idéale pour un habillage en vitesse, mais si vous aimez utiliser une crème qui vous permet en même temps de créer un contact avec bébé en vous massant longuement, oubliez-là car quand on insiste trop, elle fait des morceaux. 
Bref, je l'utilise en me levant le matin, car mon rituel est le suivant: lever, crème, petit-déjeuner, traîner un peu, faire un peu de sport, douche. Comme ça, je suis tartinée pour bien démarrer la journée, mais la crème et son odeur ne restent pas trop au contact de ma peau. Je ne sais pas si cela a une quelconque efficacité mais bon, comme jusqu'à présent je n'ai pas de vergetures, je continue comme ça...

J'ai testé également deux échantillons aux ingrédients partiellement bio que j'ai eus par ma sage-femme: 
- Huile de massage vergetures de Weleda. Je l'aime bien car elle semble bien hydrater la peau, c'est sympa quand on a le temps de se masser, trop gras lorsqu'on doit s'habiller juste derrière. L'odeur n'est vraiment pas agréable et à mon avis inadaptée à l'odorat très fin des femmes enceintes.
- Soin anti-vergetures de Biolane Maman. Testée ce matin, j'ai beaucoup apprécié. L'odeur n'est pas désagréable (mais pas aussi agréable que La Confidente d'Omum), elle pénètre bien et laisse la peau souple. Peut-être qu'une fois que j'aurai fini La Confidente, j'achèterai celle-ci, car elle est quand même moins chère. Ou pour remplacer la crème de Palmer's... On verra bien... 

Une crème qui n'est pas une crème pour les vergetures mais que j'aime beaucoup: Crème hydratante corporelle anti-irritations de Cicabiafine. 
J'ai la peau sensible, et j'ai eu un gros problème de démangeaisons au niveau des tétons pendant un temps. Finalement, je ne devais pas m'hydrater assez, et cette crème a vraiment été salvatrice pour moi. Elle n'est pas bio, mais hypoallergénique et formulée sans colorant, sans paraben, sans parfum. 

Et vous, quelles sont les crèmes qui vous ont évité des vergetures? Lesquelles ne recommanderiez-vous pour rien au monde?

J'espère, pour les futures mamans, que le repas de Noël n'a pas été trop éprouvant cette année. Pour ma part, j'ai trouvé la parade afin de ne pas être la "casse-pied" de service qui ne peut rien manger: nous avons invité mes beaux-parents à dîner, et ainsi j'ai pu composer le menu moi-même ! Enfin, pas sure que ce soit une si bonne idée que ça, car ayant voulu tout réaliser de l'apéritif au dessert, j'ai passé ma journée en cuisine...

Enfin pas toute la journée non plus, car le matin j'avais rendez-vous pour une énième échographie, cette fois-ci à l'hôpital où je vais accoucher. Ils voulaient qu'un échographiste référent de cet hôpital ait fait au moins une échographie, et tant pis si j'avais fais celle du troisième trimestre moins d'une semaine avant. Rien de bien nouveau, ma petite crevette se porte toujours bien, et a pris 100 grammes supplémentaires selon l'échographie. Je ne sais pas pour vous, mais je trouve les images en 3D plutôt effrayantes. En plus, travaillant dans un centre d'échographies, je peux vous assurer que la quasi totalité des foetus apparaissent tous avec un gros nez et une bonne bouche. Donc je ne vois vraiment aucun intérêt à cette pratique, mais bon, le médecin avait l'air de penser que ça me ferait un beau cadeau de Noël...

De retour à la maison, je me suis donc attelée à la conception de mon repas :

Apéritif:
- Mini-croissants au saumon fumé (je raffole du saumon fumé, ça m'a donc permis d'en manger, même si bien sûr c'est pas tout à fait pareil...)
- Toasts de foie gras sur pain de campagne (c'était pour mes invités, mais bon, j'avoue, j'ai craqué un peu...)
- Feuilletés au chèvre et confit d'oignon

Entrée:
Mini-cocotte de camembert au miel

Plat:
Parmentier de canard au potiron et à la châtaigne 

Dessert:
- Duo de mini-tartelettes banane / chocolat et citron meringué
- Truffes au chocolat et à la noix de coco
- Verrine de pomme cuite à la vanille

J'ai allié quelques classiques des repas de fêtes à des choses un peu moins traditionnelles pour ce repas-là, mais globalement je suis plutôt satisfaite du résultat final, nos invités aussi. Et puis j'ai eu une super aide en cuisine en la présence de mon homme.

Je ne sais pas pour vous, mais j'ai trouvé cela un peu difficile de rester attablée toute une soirée. Princesse commence à manquer de place, ses pieds remontent jusqu'à mes côtes, rendant la position inconfortable. Heureusement que les nombreux allers-retours en cuisine me permettaient de ne pas rester trop longtemps assise et que le canapé était tout proche...

Mes beaux-parents ne sont pas partis très tard, vers 22h30 environ. Nous avons rangé un peu, puis nous sommes affalés sur le canapé... Et endormis aussi vite !

Encore un joyeux Noël à tous !

A moins d'avoir des contre-indications particulières, il n'est pas interdit de faire du sport pendant la grossesse. On ne parle bien sûr pas de descendre des pistes de ski ou de courir un marathon  !

Mais faire un peu de gym chez soi, sortir marcher une petite demi-heure, aller nager... Pourquoi pas lorsqu'on est en pleine forme ?

Le reste de l'année, je suis ce qu'on pourrait appeler une sportive fainéante : le sport, j'aime ça, courir un peu me procure un super bien-être, mais il faut trouver la volonté, après une journée de travail, d'enfiler son jogging, et là c'est la cata. Mon sport se résume donc plutôt à marcher de la cuisine au canapé, du canapé à mon lit. Dans mes moments de grande motivation, je peux courir trois fois par semaine. Ces moments-là durent en général deux semaines.

A 31 semaines de grossesse, arrêtée à la maison, je n'ai aucune excuse pour ne pas m'y mettre, et c'est tant mieux ! Mon ventre ne m'indispose pas spécialement, et si je ne veux pas enfler comme une baleine, j'ai intérêt à m'y mettre un temps soit peu !

J'ai découvert lors des séances de préparation à l'accouchement les gros ballons de gym, j'ai trouvé ça génial. C'est hyper confortable et ça permet de faire des exercices en douceur. J'en ai donc acheté un, ainsi que des petites haltères en PVC. Si vous n'en avez pas et que vous ne voulez pas investir dedans, une chaise et deux petites bouteilles d'eau font généralement l'affaire. Et je visionne des vidéos sur Youtube pour me dicter mes mouvements. Voici mes préférées:

J'ai commencé à visualiser ces vidéos lors du troisième trimestre, mais des exercices adaptés à chaque trimestre existent également, à raison de trois vidéos par trimestre ! J'aime beaucoup les vidéos de Colleen Riddle car, même si elles sont en anglais (et je parle anglais comme une vache espagnole), elles sont faciles à comprendre. Le fait d'avoir un professeur qui montre quoi faire à une femme enceinte permet de savoir placer sa respiration en regardant juste les lèvres de "l'élève" pendant que le professeur continue d'expliquer les exercices. Chaque séance dure 30 minutes et fait vraiment travailler tout le corps en douceur. Je trouve ça top de trouver une vidéo qui comprenne des exercices d'échauffement avant la séance, et d'étirement après. Et d'avoir des petits temps de repos pour boire de l'eau et contracter le périnée... 

Cette vidéo est top pour des exercices en douceur ! Et on ne s'en rend pas forcément compte, mais mine de rien, on travaille les muscles ! Le lendemain de la première fois où je l'ai regardée, j'avais des courbatures !

Attention, je dirais que les séances proposées sur celles-ci sont plus adaptées à des futures mamans qui ont déjà l'habitude de ce genre d'exercices. Cinq vidéos de dix minutes chacune existent, une vidéo de 50 minutes compile les cinq si vous avez la force de suivre cet entraînement de choc !! Pour ma part, j'ai suivi à quelques reprises ces vidéos en faisant l'impasse sur les exercices trop difficiles, mais j'ai fini par abandonner. 

Le tout reste bien évidemment d'écouter son corps et de ne pas en faire plus qu'il ne peut le supporter.

Ce qui est difficile, lorsqu'on tombe enceinte, c'est de réussir à maîtriser son poids sans pour autant priver son enfant de ce dont il a besoin pour évoluer comme il faut.

On commence par guetter le moindre arrondi qui se forme. Etant dans la catégorie des femmes qui ne sont ni rondes, ni minces, mais qui gardent toujours une petite brioche (allez, soyons franche, une bonne brioche) pour se tenir chaud quelle que soit la saison (et également des rembourrages postérieurs), j'ai été la première à constater un changement dans mon anatomie. Lorsque mes amies me félicitaient de ne pas avoir encore visiblement pris de poids, j'étais même clairement vexée de me rendre compte que pour elles, cet arrondi faisait déjà partie de moi depuis belle lurette.

Et puis bientôt, on l'exhibe fièrement, et là, tout le monde applaudi: "la chance, tu as tout pris dans le ventre ! Tu es trop belle, la grossesse te va si bien !". On est fière, on saute dans notre jean de grossesse taille 40 (la même taille qu'avant !), on met un tee-shirt près du corps, et rien ne dépasse. En plus, la poitrine a un peu grossi aussi, mais n'est pas encore encombrante. Il s'agit maintenant de rester humble : remercier sans montrer notre jubilation. 

Cette période a duré sept mois. Sept mois durant lesquels j'ai fais en sorte de m'alimenter de manière équilibrée, sans pour autant me priver lorsqu'une envie se faisait sentir. J'ai profité en restant raisonnable, et comme au boulot, c'était sans arrêt la course, j'ai pris 7 kilos, pas plus. Autant dire que j'étais fière de moi. 7 mois, 7 kilos. Parfait.

Et puis après, c'est le drame. Princesse étant un peu maigrichonne et moi devant m'arrêter de travailler, je me suis retrouvée à la maison, seule avec mes tablettes de chocolat et une envie de faire de la pâtisserie à tout va (merci Le Meilleur Pâtissier sur M6 !).

Et là, paf ! 4 kilos en trois semaines ! Forcément, sans le stress du boulot, et en ayant moins d'activités, il fallait s'y attendre... Et là, on grimace en se dandinant pour rentrer dans son jean de grossesse taille 40 (la même taille qu'avant!), on met un tee-shirt près du corps, on se regarde dans la glace, on voit la bouée qui nous dit coucou de chaque côté du ventre. Plusieurs choix: soit on jette le tee-shirt par terre et on en enfile un plus ample, soit on se rue sur la traditionnelle tenue tunique-leggings, soit on se jure de ne pas retirer son manteau, soit on hausse les épaules et on se résigne.

Donc forcément, quand j'ai revu mes copines, plus personne ne m'a félicité sur ma ligne de grossesse impeccable. 

Je trouve qu'il est très difficile d'accepter ce changement. Ce qui m'aide le plus, c'est le soutien de mon homme. Il ne nie pas le fait que j'aie pris du poids, mais il ne me dénigre pas pour cela, et continue à me montrer son amour et son respect pour la "mission" que j'accomplis: offrir le meilleur de moi-même à notre fille. 

De mon côté, je prends mon mal en patience. Il est de toute manière hors de question que je suive un régime draconien pour garder un semblant de ligne. J'ai freiné mes envies de chocolat, remplacées par des clémentines (c'est la saison et les corses sont trop bonnes !) ou des fruits surgelés de chez Picard (griottes, ananas... tout y passe !). Pour moi, la nourriture n'est pas un simple moyen de se sustenter, mais avant tout une source de plaisir, souvent même de réconfort. Donc forcément, il n'est pas envisageable que j'arrête purement et simplement les écarts... Il me faut juste les maîtriser.

Par ailleurs, j'ai acheté un gros ballon et des petites haltères en PVC, et je regarde des vidéos de gym pour femmes enceintes. A raison d'une demi heure maximum par jour, et d'une demi heure minimum de marche, je suis arrivée à me stabiliser. Et cela n'a pas empêché Princesse de prendre 400 grammes en deux semaines, passant de 1.3 kgs à 1.7 kgs...

Lors de l'échographie du deuxième trimestre, l'échographiste avait décelé que Princesse avait un poids foetal estimé au 20 ème percentile. Ce qui veut dire, selon les statistiques, que sur 100 foetus, 79 étaient plus gros qu'elle, 19 plus petits. Pas d'inquiétude particulière, mais à contrôler tout de même pour être sûrs qu'elle pousse bien.

Un mois après, nous avons donc fait une échographie de contrôle. Et là patatra: elle n'est qu'au 5 ème percentile. Ca reste dans la normale, les échanges entre moi et bébé, visibles en "Dopplers", sont parfaits, elle bouge bien, le liquide amniotique est d'abondance normale, mais quand même, l'échographiste m'annonce que je vais devoir envisager de m'arrêter de travailler. Je lui fais une entière confiance car je suis secrétaire médicale et travaille pour elle. Donc si elle dit à sa secrétaire qu'elle doit s'arrêter, alors que nous sommes en déficit chronique de personnel (comme dans à peu près tous les cabinets de radiologie), c'est que c'est pas des bêtises, il faut vraiment que je m'arrête. 

Princesse n'étant pas très photogénique, nous sortons nous balader avec le futur papa afin que les dernières images puissent être prises convenablement pour donner les mesures les plus fiables possibles. Je ne me sens pas bien du tout. J'ai l'impression d'avoir échoué dans cette mission qui était mienne, préserver la santé de notre enfant. De, contrairement à ce que je pensais, ne pas m'être assez alimentée, n'avoir pas su freiné au travail. Bref, je ne suis pas à la hauteur, et à cause de moi, notre fille va mal. Futur papa est merveilleux. Il me rassure, me redit les mots que l'échographiste a prononcé: Princesse est petite, mais Princesse n'est pas anormale. Tout fonctionne merveilleusement chez elle. Il faut juste que je me repose pour la faire grossir, mais elle est en parfaite santé. Ce n'est pas de ma faute. J'essaie de m'en convaincre.

Nous retournons poursuivre l'échographie, qui confirme les premières données. L'échographiste contacte mon gynécologue pour qu'il puisse me prendre en charge et m'arrêter. Ce dernier préfère m'envoyer aux urgences de la maternité afin de pousser un peu plus les examens. L'examen a duré en tout trois bons quarts d'heure. 

Nous partons avec l'échographie sous le bras, j'ai l'impression d'être sur une autre planète. Je n'ai jamais aimé m'imposer dans les transports en mettant mon ventre en avant (ventre qui d'ailleurs, n'est pas spécialement proéminent sous mon manteau), et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. Chéri s'en charge donc pour moi. Il m'interdit ne serait-ce que de descendre des escaliers, ce sera ascenseurs autant que possible. Je me sens diminuée, ce n'est pas facile à accepter. 

Arrivés aux urgences de la maternité, j'explique mon cas à l'aide-soignante présente. J'ai l'impression de déranger plus qu'autre chose, pourtant il est plus de 20h et les couloirs sont vides. Elle n'a pas l'air de comprendre de quoi je veux parler quand je parle "d'examens complémentaires", je lui dis qu'on m'a parlé, je crois, de monitoring (je fais semblant, comme me l'a conseillé l'échographiste, de ne pas savoir vraiment de quoi je parle, pour ne pas qu'ils aient l'impression qu'on leur dicte ce qu'il faut faire: c'est qu'il faut ménager leur susceptibilité !). On me fait faire une analyse d'urine. Je suis finalement installée dans une salle avec une autre future maman, séparées par un paravent. On me prend la tension et on m'installe un monito sur le ventre. J'entend le coeur de Princesse, je vois mon ventre qui gigote dans tous les sens: je suis tout de même rassurée de voir que son petit poids n'a pas l'air de l'affecter. Au bout d'une heure et demi, j'ai la tête comme une pastèque. L'interne de garde vient enfin me voir. Elle ne voit pas de raison de s'inquiéter, les résultats sont très bons et, selon elle, les mesures ont été sous-estimées. Elle me le prouve en refaisant une petite échographie qui montre des mesures bien moins alarmantes. Mon dossier va tout de même passer le lendemain devant un staff pour décider d'une éventuelle échographie de contrôle. Lorsque je lui parle du fait que l'échographiste pensait qu'il faudrait m'arrêter, elle semble très surprise, et affirme que le repos n'a jamais aidé à faire grossir un foetus. Nous sommes sceptiques, bien que rassurés des résultats des analyses complémentaires, et repartons à la maison. 

Le lendemain, je retourne donc travailler, encore plus fatiguée que la veille. Nous avons quitté les urgences vers 23h30, le réveil a été difficile. J'informe l'échographiste des conclusions de l'interne et lui montre la photo du périmètre abdominal que j'ai prise sur l'écran de l'échographe avant de quitter la salle. Comme je m'y attendais, la photo n'est pas franchement au top: pour qu'une mesure de périmètre abdominal soit correcte, il faut qu'apparaissent plusieurs repères, qui ne sont pas tous présents ici. Qu'importe, elle me rassure en me disant qu'elle n'est pas du tout inquiète pour moi, qu'il faudra juste que je me repose bien quand je suis chez moi, et que je ne coure pas partout au travail. Tout le monde est aux petits soins avec moi. A peine ai-je le droit ne me lever de ma chaise. Je trouve ça adorable, mais très frustrant et diminuant. 

Deux jours après, la maternité me rappelle pour me donner les conclusions du staff : aucune inquiétude à avoir, ils me voient le 24 décembre pour une échographie de contrôle. Soit dans un mois et une semaine. Soit 5 jours après l'échographie du troisième trimestre. Lorsque je soulève ce dernier point, on me dit de conserver les deux échographies.

En fin de semaine, je retourne voir mon gynécologue pour la visite mensuelle. Il prend sans hésiter la décision de m'arrêter: "petit foetus = repos !".

Je commence donc à me reposer tranquillement à la maison. Je lis, je dors, je mange, je sors prendre l'air une trentaine de minutes chaque jour. Une échographie de contrôle m'avait été conseillée par l'échographiste à deux semaines, confirmée par mon gynécologue. Je la fais donc. La veille, je n'ai quasiment pas dormi, très stressée par les résultats. A tort, puisque même si Princesse reste au 5 ème percentile, sa croissance est régulière. Je suis soulagée et commence enfin à arrêter de culpabiliser ! 

Encore deux semaines plus tard, nous voici à l'échographie du troisième trimestre. Une franche réussite, un beau bébé qui s'annonce, restant avec de petites mesures, surtout au niveau de l'abdomen comme depuis le début, mais en pleine forme...

Après l'échographie que j'effectuerai mardi, j'espère en avoir terminé. Je n'ai pas aimé tous ces contrôles à répétition. Surtout que Princesse n'a pas été coopérative du tout, sauf à une échographie. De ce fait, chaque examen a duré plus de temps qu'il n'en faut, l'échographiste a dû me faire me tourner dans tous les sens et appuyer un peu fort sur mon ventre pour voir tout en détail. Je sais qu'elle ne lui a pas fait de mal, mais après chaque examen, pendant quelques jours j'ai beaucoup moins senti bouger ma fille, et c'est une sensation désagréable lorsqu'on a pris l'habitude (et le plaisir) de sentir ce petit bout vivre en soi
.

Je commence ce blog. 

Cela fait un moment que j'y pense, que je le tourne dans ma tête. Il y a beaucoup de choses dont je souhaite parler, des idées qui me traversent l'esprit, que j'aime à imaginer couchées sur écran et partagées avec d'autres futures mamans.
Parce que cette période est une période unique et si particulière, qu'elle n'arrive peut-être qu'une fois dans une vie. Parce qu'on passe par de multiples émotions, du rire aux larmes en quelques instants. Parce que sur Internet, dans notre entourage, auprès du personnel médical, on reçoit une multitude d'informations dont il n'est pas toujours évident de faire le tri.

A trente et une semaine de grossesse, je me sens bien dans ma tête. Notre princesse est bien présente et c'est un véritable bonheur de la sentir vivre en moi. J'ai beaucoup de mal à imaginer que dans un peu plus d'un mois et demi, elle sera bien là, avec nous. J'ai hâte mais en même temps, cette relation que j'ai tissée avec elle va me manquer, même si je suis consciente que c'est pour en créer une autre, cette fois-ci à trois.

Le futur papa s'investit dans cette grossesse, mais différemment. Il a davantage le côté logistique qu'émotionnel, mais je suppose que ce doit être le cas de la plupart des futurs papas. Il y a quelques semaines, Princesse commençait à communiquer avec lui, et je voyais qu'il prenait plaisir à lui parler et à observer ses réactions. Un sourire particulier se dessinait alors sur ces lèvres. Et puis, mi novembre, nous avons dû faire des examens complémentaires. Rien de bien grave, mais je pense que Princesse a été sur-stimulée, pendant quelques temps, je l'ai moins sentie bouger, le futur papa encore moins. Il a perdu l'habitude de venir lui parler et d'attendre patiemment sa réaction. C'est dommage, mais c'est à lui de gérer cette relation comme il l'entend, et je sais qu'il sera un père merveilleux par ailleurs.

Depuis quelques temps, les mouvements dans mon ventre ont changé de nature. Quand je suis allongée sur le côté, je sens une "boule" se déplacer, parfois s'immobiliser. Ca m'a fait tout drôle au début, et maintenant j'adore ça. 

Encore neuf semaines à profiter pleinement de tout ça.